Plumiere

Encore une journée de pluie, me disais-je ce matin en me réveillant. Que d'eau ! Il a déjà plu hier toute la journée, les champs vont à nouveau être inondés, comme il y a deux semaines. La jardinière en herbe pense à ses futures ex-salades qui vont finir noyées ou pourries.

On est en mai, que diable, on attend le soleil et la chaleur !

Toute cette eau m'amène à vous parler aujourd'hui des quatre éléments :

-          l'eau : la mer, les rivières, l'eau qui nous compose et celle que nous buvons.

-          la terre : notre planète, avec sa végétation, qui nous fournit notre alimentation.

-          le feu : qui représente le soleil, la chaleur, mais aussi les incendies.

-          l'air : celui que nous respirons, mais aussi le vent, celui qui assèche ou dessèche.

Sans ces quatre éléments, point de vie possible. Trop ou pas assez d'un ces éléments, et c'est le désordre, voire la catastrophe.

Ce concept des quatre éléments remonterait a priori aux premiers philosophes grecs. La vie est n'est rien d'autre qu'un subtil équilibre, de - et entre - ces quatre éléments. Un peu trop d'eau et c'est l'inondation, la destruction de tout ce qui est sur le passage du torrent. Pas assez d'eau et c'est la sécheresse, les cultures qui meurent et la population qui a faim. L'eau éteint le feu alors que l'air l'alimente, la terre peut être noyée par l'eau et brûlée par le feu…

Les éléments eau et terre sont associés au féminin : l'eau est le symbole des émotions (pensez aux larmes, ne sont-elles pas typiquement féminines ?), elle représente le liquide dans lequel nous avons passé les neufs premiers mois de notre vie, donc la mère, la femme. La terre, que certains appellent "terre mère", c'est l'élément nourricier par excellence (la mère n'a-t-elle pas ce rôle de nourrir l'enfant ?). Elle est aussi notre socle, notre base. Ne dit-on pas "avoir les pieds sur terre", être terre à terre"… ? C'est aussi d'une certaine façon le côté matérialiste.

Les éléments air et feu sont eux associés au masculin : l'air, c'est la brise légère ou la tempête, ce sont les idées, les concepts, les projets, tout ce qui fait bouger l'ordre établi, les choses en place. Le feu, c'est la passion, la colère, la guerre. Autant d'éléments masculins par excellence !

(Je vous avouerai que j'ai eu un peu de mal à prendre l'air en photo !)

Voilà, vous savez maintenant pourquoi les hommes se mettent en général en colère alors que les femmes pleurent. C'est juste une question d'élément dans lequel l'on se sent le plus à l'aise. Chacun devra donc veiller, s'il souhaite rester "équilibré", à ce que ses propres éléments masculins et féminins soient exprimés en quantités équivalentes : ni trop de l'un de l'un ni trop peu de l'autre.

En clair, ne soyez pas totalement air et feu, ni totalement terre et eau. Recherchez l'équilibre entre les 4 éléments !

Vous savez donc aussi maintenant pourquoi les couples se forment : chacun étant instinctivement en quête de l'équilibre (même si nous n'en sommes pas conscients), nous recherchons chez l'autre les éléments qui nous manquent. Alors, s'il n'est pas toujours facile de s'étudier avec objectivité, regardez votre conjoint : là où il est en excès, c'est que vous êtes en manque 

Il était une époque où l'on disait que lorsque la terre tremblait, ou que le feu détruisait des contrées entière, c'était parce que les dieux étaient en colère contre ses habitants. Il y a quelques semaines, la terre a tremblé, au Japon et en Equateur. Ici dans ma région, les rivières ont débordé, les champs ont été totalement inondés. J'aime bien l'idée que lorsque les rivières débordent ou que la terre tremble, c'est l'énergie féminine qui montre qu'elle existe et essaie de remettre un peu d'équilibre dans ce monde somme toute très masculin actuellement.

Vous constaterez que sur le calendrier, même l'année – prise dans son ensemble – c'est-à-dire les saisons, n'est rien d'autre qu'un juste équilibre entre les 4 éléments.

4 saisons > 4 éléments !

Voilà pourquoi il est des jours où je suis disposée à laisser un peu de place à l'énergie masculine : c'est parce que j'attends avec impatience le retour du soleil et de la chaleur !

On est en mai, que diable !