Plumiere

Plumiere

Rififi au potager

À la recherche des salades perdues…

 

Il y a quelques semaines, je vous avais parlé du potager que j'ai démarré dans mon jardin. Salades et herbes aromatiques ont été plantées, et tout s'annonçait pour le mieux. Deux salades pointaient le bout de leur nez, elles étaient encore petites certes, il leur faudrait du temps, mais je me réjouissais déjà d'aller cueillir ma première romaine, la faire passer de la terre à la porcelaine puis à mon palais une fois assaisonnée.

Mon avenir d'agricultrice en herbe s'annonçait rayonnant ! 

 

 

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Pendant quelques jours, la météo fut ensuite relativement pluvieuse. Au début, je voyais cette pluie d'un œil plutôt positif : je n'avais pas à me préoccuper de l'arrosage, la nature s'en chargeait. N'était-ce pas magnifique ? Mais la pluie s'éternisa, et je commençai à m'inquiéter de la quantité d'eau qui s'accumulait, tandis que pas un rayon de soleil ne se montrait. Mes salades ne risquaient-elles pas de pourrir, puis de mourir ?

 

Quand enfin le soleil réapparut, séchant un peu les sols, je m'aventurai au fond de mon jardin, hésitante quant à la vision qui m'attendait : d'une part, deux belles salades, prêtes à être mangées, ou d'autre part, deux salades avachies et pitoyables, en raison de cette météo pas favorable.

Et là, horreur ! Malheur ! Stupeur !

 

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Plus rien ! Il n'y avait absolument plus rien dans mon carré. Même pas un reste de feuille, ou de racine. En dehors de la mauvaise herbe qui avait envahi l'espace, il ne restait absolument aucune trace de mes salades !

Passé les cinq premières minutes de stupéfaction et de consternation, la colère fit son apparition : qui avait osé voler mes salades ?

Plumière était décidée à faire toute la lumière sur cette affaire plus qu'étrange.

Tel un Hercule Poirot en herbe, je commençai par établir la liste des différents suspects :

 

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Une analyse pointilleuse permit d'en éliminer quelques uns :

 

  • N'ayant pas de litige particulier avec les voisins, et aucun enfant en âge de chaparder n'habitant dans le quartier, je biffai rapidement les voisins de la liste des suspects.
  • Je passai ensuite aux carnivores : le quartier regorge de chats. Même si ceux-ci ne sont normalement pas herbivores, il n'était pas raisonnable – en toute logique – d'éliminer une catégorie statistiquement très présente (probablement même la plus importante). Sait-on jamais, si l'un d'entre eux avait un penchant particulier pour les salades bio ?
  • Je me consacrai enfin à la catégorie herbivore, la plus sensible : point de bovins à l'horizon, les vaches les plus proches sont à quelques kilomètres, et si l'une d'entre elles s'était échappée, elle n'aurait certainement pas passé inaperçue dans le voisinage. Idem pour les canards, ils aiment l'eau et aucun voisin n'a de piscine.
  • Il nous restait donc quelques coupables potentiels : biches, oiseaux, ou éventuellement d'autres animaux très discrets et qui ne pointent en général le bout de leur museau que dans la nuit : martres, fouines, écureuils, souris.

Étant donné qu'il ne restait absolument rien du tout de mes salades, j'envisageai plutôt un coupable de grande stature, capable de tout arracher jusqu'aux racines. Des oiseaux auraient picoré, mais laissé tout de même quelques bouts de feuille par-ci par-là. Non ?

Bilan de mes premières réflexions : les biches me paraissaient être les suspectes les plus probables, d'autant plus que le bois juste au-dessus du lotissement en regorge.

 

La deuxième étape consista à faire le tour des voisins, afin de leur demander s'ils n'avaient noté des événements suspects ces derniers jours.

Et là, deuxième moment d'abasourdissement : ma voisine directe désigne sans aucune hésitation un coupable que je n'avais absolument pas envisagé.

LUI !

 

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Un si petit animal, aussi lent à se déplacer, aurait-il pu faire autant de ravages ? Selon cette voisine, c'était absolument indiscutable !

Retour au potager, inspection des environs, mais aucun gastéropode n'était visible dans les alentours.

Cependant, si le forfait a été perpétré il y a déjà plusieurs jours, et même s'il est molasse, le voleur est déjà loin.

En l'absence d'un quelconque cadavre, il est impossible de connaitre l'heure et le jour du crime.

D'un autre côté, on dit bien que le malfaiteur ne revient jamais sur les lieux de son forfait...

Les dizaines de romans d'Agatha Christie autrefois engloutis ne m'auront pas permis de retrouver le coupable.

 

Vous vous demandez certainement pourquoi je recherche le coupable avec autant d'acharnement ? Et vous vous dites que personne ne mettra en prison un escargot parce qu'il a mangé deux ou trois salades… Alors à quoi bon toutes ces investigations ?

 

Hé hé ! Si je cherche tant à connaitre le voleur, c'est parce tant que je ne connais pas mon adversaire, je suis dans l'incapacité  totale d'élaborer un quelconque plan d'action. J'ai l'intention de planter de nouvelles salades, et tant que je ne sais pas ce qui s'est passé, comment déterminer quelles procédures mettre en place pour minimiser voire annuler les risques ? Il est donc très probable que je rencontre à nouveau les mêmes désagréments.

 

A ce stade de mes réflexions, j'envisage de planter une cinquantaine de salades. Même si l'animal est très affamé, il devrait tout de même m'en laisser une ou deux. À moins qu'il ne soit futé et décide d'inviter tous ses potes pour festoyer… 

 

Une idée du coupable ? 

Si vous avez des conseils, des idées de prévention, n'hésitez pas à me donner vos avis !

Luttons ensemble :-)



22/05/2016
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