Plumiere

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Matière à réflexion (2)

De nos jours, plus personne n'échappe à la science - malheureusement pour tous ceux qui comme moi n'ont pas l'esprit particulièrement scientifique.

 

Pour les femmes, les sciences se limitent souvent à la gravité, qui est synonyme d'un résultat pas forcément en accord avec nos attentes lorsque nous montons sur la balance.

Grâce à Darwin nous savons depuis quelques siècles que lorsque l'on passe sous un pommier, on risque de se prendre une pomme sur la tête. Quelle chance, imaginez que le pommier produise des éléphants !

Mais non voyons, la science ne le permettrait pas ! Elle est rationnelle, elle Bouche cousue

 

Depuis que la physique est devenue quantique (merci Einstein, Planck et quelques autres), nous savons même que la matière n'est finalement que de l'énergie. Il n'y a rien de solide là-dedans. J'aimerais bien qu'on m'explique alors pourquoi je n'arrive pas à pousser ma voiture lorsqu'elle ne démarre pas – que ce soit physiquement (avec mes petits muscles) ou par la pensée ou l'intention.

 

Tout dans ce monde n'est qu'énergie, vibration, ondes, fréquences : la matière, la musique, les couleurs, la lumière…

Encore une autre vérité de la science à laquelle il est impossible d'échapper :

Tout système, quel qu'il soit, a besoin d'énergie pour fonctionner.

Aucune voiture ne roule sans essence, la télévision ne fonctionne pas sans électricité, le poêle ne chauffe pas si vous ne l'approvisionnez pas en bois, l'être humain a besoin de nourriture, d'eau, de lumière et d'une certaine chaleur pour pouvoir vivre.

Cette règle de base est aussi valable pour les systèmes dits "virtuels" : votre potager ne donnera rien si vous ne vous en occupez pas un minimum. C'est pareil pour votre santé, votre couple, votre travail, vos amis... : plus vous consacrez d'énergie à un domaine de votre vie, plus le système sera fonctionnel. En revanche, si vous n'avez pas le temps de vous en occuper - donc pas d'énergie à transmettre - le système finira par mourir de lui-même.

 

Je ne sais pas s'il faut dire que c'est scientifique ou que la science peut le démontrer, en tout cas c'est ainsi ! Impossible d'y échapper, de quelque côté que l'on se tourne.

 

Depuis que la physique est devenue quantique, les scientifiques se sont perdus dans l'infiniment grand, et dans l'infiniment petit.

Mes études actuelles (rassurez-vous, elles ne sont 'presque' pas scientifiques) m'ont amenée récemment à m'intéresser à la maladie d'Alzheimer et aux dernières découvertes des chercheurs. Cela m'a permis de me rendre compte à quel point les scientifiques se perdent actuellement dans l'infiniment petit. Ils sont en train d'essayer de déchiffrer le génome humain, et tels des détectives de choc, traquent les "erreurs de codage" dans l'ADN (pour être tout à fait précis, ils traquent les erreurs de recopiage de l'ARN vers l'ADN lors de la mitose - ou division cellulaire comme on disait à mon époque - pour ceux qui auraient oublié leurs cours de sciences naturelles). Pour information, environ 20 000 gènes codent une protéine, et un génome humain c'est environ 3.2 milliards de paires de nucléotides – autant dire que les chercheurs ont du pain sur la planche ! Bref, les scientifiques comparent les génomes des personnes âgées qui souffrent de la maladie et de celles qui ont encore toute leur tête – afin de déterminer les endroits dans l'ADN où il pourrait y avoir eu des "erreurs" de transcription.

Dire qu'il y a soixante ans à peine, on ne savait même pas que l'ADN existait ! En effet, la découverte de l'ADN remonte à 1953 – c'est-à-dire hier à l'échelle de l"humanité.

 

Suis-je la seule à penser que plus on s'intéresse aux détails, plus on va découvrir de choses ? Mais aussi que pléthore de nouvelles découvertes n'apporte pas forcément la solution recherchée ? Plus d'informations signifie souvent encore davantage de recherches à effectuer. Alors, y aura-t-il jamais une fin à cette quête de l'être humain vers la connaissance ?

Un ancien adage disait : "Qui cherche trouve". On pourrait l'adapter à notre époque et dire dorénavant : "Plus on cherche, plus on trouve".

 

Ce qui est vrai pour l'infiniment petit l'est aussi pour l'infiniment grand. Plus on cherche loin, plus on va découvrir, plus il y aura de recherches à faire, plus il y aura de nouvelles découvertes… Mais encore ? Finalement, que savons-nous réellement ? Où nous mènent toutes ces recherches ? Avance-t-on réellement ? A chaque avancée ou découverte de la science, nous avons l'impression que la réponse est encore un pas plus loin devant et que nous ne sommes toujours pas parvenus au but…En quelque sorte, nous courons derrière un lapin qui est toujours devant nous.

 

Avez-vous remarqué qu'à l'heure actuelle, chacun se "terre" dans son domaine ? Elle est bien loin l'époque où les philosophes étaient les savants universels, ceux qui rassemblaient toutes les connaissances dans tous les domaines. Il y a tant d'informations à répertorier actuellement que seul un spécialiste dans un domaine en particulier est capable de connaitre ce qui a trait à son domaine.

Plus personne n'est en mesure de centraliser toutes les informations, il faudrait un cerveau plus puissant que le plus grand serveur informatique jamais imaginé.

 

Aurait-on perdu le sens de la mesure ?

 

Et celui qui est dans l'infiniment petit comme celui qui est dans l'infiniment grand, le pointu, le spécifique, ne sait rien de ce que fait son voisin, dans un domaine à peine différent du sien. Le gynécologue n'y connait rien en stomatologie, et pourtant les deux s'occupent de notre santé. L'éleveur de vaches ne saurait pas faire pousser du blé, cependant il est bien à mettre dans la catégorie agriculteur. Le mécanicien auto ne saura certainement pas réparer votre ordinateur, néanmoins c'est un technicien…

 

Où allons-nous avec toutes ces spécialisations ? Chacun est le nez dans son guidon, semblant avoir perdu la direction, la route à suivre. Nous vivons dans un monde où la transversalité semble ne plus avoir sa place. Qui peut encore se targuer de suivre les évolutions dans de nombreux domaines ? On a oublié la variété, la diversité, pour se consacrer à la spécialisation.

Et pourtant, j'ai l'intime conviction que c'est justement de la comparaison, de la diversité, du recoupement et du croisement que les solutions nouvelles émergeront. Combien de découvertes scientifiques sont le fruit du hasard ? Certes nous avons besoin de gens qui vont au bout des choses, mais il est aussi nécessaire d'avoir une vue d'ensemble, et de continuer à maintenir des ponts entre les différents domaines.

 

Blaise Pascal, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien (1623-1662) avait dit en son temps :

" Donc toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates et toutes s'entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties. "

En d'autres mots - plus actuels, cela signifie :

" Je ne peux pas comprendre le tout si je ne connais pas les parties,

et je ne peux pas comprendre les parties si je ne connais pas le tout ".

Aussi savant qu'il était en son temps, il serait bien embêté à notre époque actuelle, …

 

Et vous, qu'en pensez-vous ? 



16/04/2016
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