Plumiere

Avant de terminer aujourd’hui notre périple (je ne dirai chemin de croix, mais on en n'est pas loin tout de même !) concernant Hermès, permettez-moi de rebondir rapidement sur mon article précédent concernant la stratégie des petits pas. J’aimerais ajouter quelques petits conseils complémentaires :

• Plus vous souhaitez aller loin, ou vite, plus vous devrez être attentifs à la qualité de vos chaussures ! Choisissez-les confortables et durables ;
• N’oubliez pas d’ajuster votre pas et d’adapter votre rythme à la difficulté du terrain.

Ce qui nous permet de passer au cinquième principe d’Hermès, le principe de rythme (oui, quelle transition, n’est-ce pas ?).

Le principe de rythme s'énonce comme suit : « Tout s’écoule, au dedans et au dehors ; toute chose a sa durée ; tout évolue puis dégénère; le balancement du pendule se manifeste dans tout ; la mesure de son oscillation à droite est semblable à la mesure de son oscillation à gauche ; le rythme est constant. »

En clair, le principe de rythme implique l'idée qu'il se manifeste dans toute chose un mouvement mesuré de va-et-vient, un flux et un reflux, un balancement en avant et en arrière, semblable au mouvement du pendule. Le principe du rythme est étroitement lié au principe de polarité, car le rythme se manifeste entre les deux pôles. Cela ne veut pas dire cependant que le pendule oscille jusqu'à l'extrémité des pôles ; cela n'arrive que très rarement.

L’on citera par exemple la respiration (inspiration – expiration), le passage du jour à la nuit et inversement, les vagues et marées, le courant électrique. Ainsi, l’on pourra citer la naissance et la mort au niveau personnel, mais aussi pour les nations et civilisations qui émergent, connaissent une apogée, puis disparaissent. Les principes d’action-réaction, de minimum-maximum, de création-destruction… rentrent également dans ce principe.

L’objectif poursuivi par les Hermétistes est la neutralisation de ce balancement rythmique incessant entre deux états. Ils cherchent à rester fixes en un point choisi (d’équilibre) par la volonté, plutôt que d’être soumis à ce mouvement de balancier. Ils apprennent à maîtriser ce principe, afin de l’utiliser, plutôt que d’être utilisé par lui. Par opposition, l’on pourra remarquer à quel point les masses (nous) sommes constamment tirées en avant et en arrière, comme un pendule…

L’avant-dernier principe est le principe de cause et d'effet. Celui-ci implique qu'il existe une cause pour tout effet produit et un effet pour toute cause. Il explique que : « tout arrive conformément à la loi » ; que « jamais rien n'arrive fortuitement » ; que le hasard n'existe pas. « Le hasard (ou la chance) n'est que le nom donné à la loi méconnue ». Ce principe est développé dans le chapitre consacré à la causalité. L’on pourra rapprocher ce principe des grandes lois cosmiques auxquelles se référaient déjà les anciens philosophes grecs, autrement dit les forces selon lesquelles l’univers fonctionne, ainsi que de la loi du karma (« on récolte ce que l’on sème).

Il y a des plans différents de causes et d’effets, et le plan supérieur domine toujours le plan inférieur. Par conséquent, en s’élevant mentalement au-dessus du plan ordinaire de la cause et de l’effet, celui qui maîtrise ce processus devient la cause au lieu de devenir l’effet. La différence entre les pions (les foules) et les maîtres (dirigeants).

Nous voici arrivés au dernier principe, le principe de genre, qui constitue une planche un peu savonneuse en ce début de XXI^e siècle. Mouvement féministe, LGBTQ (j’ai oublié la suite, désolée), écriture inclusive… il semblerait que certaines, dans leur volonté d’opposer le masculin et le féminin, en arrivent à vouloir effacer voire abolir le masculin. Malheureusement ce monde est duel (relisez le principe précédent si vous n’en aviez pas conscience), et fonctionne sur les principes à la fois masculin et féminin. Chaque pôle a bien sa raison d’être, et l’objectif ne serait-il pas de faire cohabiter ces pôles de manière harmonieuse, plutôt que d’opposer sans cesse l’un à l’autre ?

Pardon je digresse, revenons à notre principe de genre :

À la base, Dieu est le principe masculin par excellence, tandis que la Terre est le principe féminin.

Le principe de genre existe en tout ; le masculin et le féminin sont constamment en action. Le mot genre (très à la mode actuellement !) a une signification plus large et plus générale que le mot « sexe ». Le sexe est simplement une manifestation du genre dans le plan physique. Le principe de genre se manifeste en masculin ou féminin dans tous les plans du réel, physique – mental et spirituel.

Dans le chapitre XIV du Kybaliion, le genre mental est décrit comme un concept hermétique relié au principe masculin et féminin. Cela n'a pas de rapport avec le genre physique de quelqu'un, ni n'implique que quelqu'un d'un certain genre sexuel soit nécessairement du même genre mental. De plus, il explique que les deux genres coexistent en chacun de nous, comme dans le principe chinois du yin et du yang, manifestés en conscient/inconscient, je/moi. Idéalement les deux genres s'équilibrent parfaitement l'un l'autre.

Le Kybalion insiste sur le fait que le genre existe sur tous les plans de l'existence, physique, mental et spirituel, et représente différents aspects dans les différents plans. Le principe féminin tend constamment à recevoir des impressions (orienté vers l’intérieur), tandis que le principe masculin tend à les donner et à les exprimer (orienté vers l’extérieur). Le principe féminin travaille à engendrer des idées nouvelles, il assume le travail de l'imagination. Le principe masculin se contente d'assumer le travail de la volonté, dans ses diverses phases.

Il est dit qu'un équilibre doit être trouvé entre ces deux forces. Sans le féminin, le masculin agit sans retenue, sans ordre ou raison, ce qui n'engendre que le chaos (par exemple la compétition et la guerre, pour ne citer que les plus destructeurs). De l'autre côté, le féminin seul se répète sans cesse et n'arrive finalement à rien faire et s'achève dans la stagnation (pas de concrétisation des idées). Lorsque féminin et le masculin travaillent de concert, c'est dans une pensée agissante qui amène la réussite. Le féminin créé au niveau de la pensée, le masculin concrétise dans la matière. Les deux sont donc nécessaires en quantité égale.

Je vous avouerais que je ne suis pas mécontente d’avoir enfin réussi à venir à bout de ces sept principes, qui sont effectivement très puissants et profonds, et se retrouvent partout. J'imagine qu'il ne vous aura pas échappé que ceux qui maîtrisent parfaitement ces principes sont ceux qui dirigent ce monde. Les autres (les masses) sont ceux qui sont "baladés" par ces principes sans même savoir qu'ils existent.

Maintenant que VOUS savez que ces principes existent, à vous de décider ce que vous voulez en faire : vous les approprier, les appliquer, les faire connaître autour de vous...

Afin de bien les mémoriser; les voici une dernière fois en conclusion :

1. Le Principe de Mentalisme

2. Le Principe de Correspondance

3. Le Principe de Vibration

4. Le Principe de Polarité

5. Le Principe de Rythme

6. Le Principe de Cause et d'Effet

7. Le Principe de Genre